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François Paquin, le coach des coachs
09 février 2024
François Paquin, le coach des coachs
François Paquin, ex-capitaine et joueurs durant 12 ans des Boxers de Bordeaux, est désormais entraîneur général du hockey amateur.

François Paquin, 34 ans, après avoir raccroché les patins à la fin de la saison 2021-2022, a rejoint le club amateur des Boxers de Bordeaux au côté de Marc-Antoine Beaulieu qui occupait le poste, et de Guy Dupuis. Mais quand Marc-Antoine a passé la main il y a un an pour se lancer dans une orientation professionnelle différente, c’est lui qui a repris les rênes.
« Marc-Antoine a laissé un gros vide parce qu’il gérait énormément de choses », indique le Québécois.
Assisté d’un maître en la matière en la personne de Guy Dupuis, François Paquin est chargé de s’occuper de tout l’aspect sportif au sein de l’association.
« Ça commence par la gestion des effectifs. Par exemple en U9, en U11 et en U13, nous avons deux équipes, donc il faut prendre des décisions après concertation avec les entraîneurs, car j’ai la chance d’être très bien entouré », dit-il.

L’ancien n°55, souligne que son travail « touche également à l’orientation des entraînements, le thème que nous allons y aborder, ce que nous allons travailler en priorité ou ce que nous allons laisser un peu de côté parce que les techniques sont considérées comme acquises. »
François Paquin doit aussi gérer les plannings des équipes, des tournois, les disponibilités et les occultations de glace, les reports de matchs, les rapports avec la fédération.
« C’est une tâche assez colossale mais heureusement Guy Dupuis m’épaule. Il a une grande expérience dans ce type d’activités. Je l’en remercie comme je remercie tous les entraîneurs qui sont impliqués dans l’organigramme », reconnaît le natif de Sherbrooke.
Les Boxers de Bordeaux amateurs, c’est une douzaine d’entraîneurs, 10 équipes jeunes garçons, 1 équipe féminine en association avec Anglet et 4 équipes loisirs, soit plus de 200 joueurs !

Comme il n’y a qu’un seul lieu pour patiner à Bordeaux, Mériadeck, l’une des difficultés est de gérer le temps de glace pour les entraînements.
« Nous avons 6 mardi qui ont sauté consécutivement en raison des matchs de la Ligue Magnus entre septembre et octobre. Or le mardi est notre plus grosse journée d’entraînement. Nous devons beaucoup composer. Il y a aussi les séances de patinage publiques et de karting sur glace. Nous aimerions récupérer deux ou trois créneaux d’une heure par semaine. L’idéal serait d’avoir une autre petite glace où les joueurs pourraient glisser, faire du maniement, prendre des lancers. Pour l’instant, nous discutons avec le gestionnaire de la patinoire pour avoir juste une salle avec un stand de lancers », précise l’ancien capitaine bordelais qui veut mettre son expérience au service des jeunes joueurs en leur apportant de la rigueur, du sérieux, du professionnalisme.
« J’ai été 12 ans professionnel chez les Boxers. Je n’ai jamais été le joueur le plus talentueux de l’équipe mais je pense que j’ai été exemplaire sur mon sérieux, sur mon implication, sur mon intensité. Je ne me suis jamais appuyé seulement sur le talent, parce que je n’en avais pas assez. J’essaye de faire comprendre qu’à chaque entraînement, c’est à fond ! », reconnaît-il.

En tant qu’entraîneur, François Paquin est en charge des U20 Elite et de la D3.
« L’équipe des U20 marche plutôt bien. Nous sommes en Elite. L’an passé, nous étions dans le dernier groupe du championnat, le groupe D. Ce fut une compétition relativement facile pour nous. Nous sommes montés dans ce groupe C où les matchs sont beaucoup plus difficiles. Nous jouons aussi contre des équipes du groupe B comme Angers et Gap. Dans notre groupe, Amiens est au-dessus du lot, mais pour les autres ça va se jouer jusqu’à la fin », précise le coach.

Les relations, entre l’entraîneur général du hockey amateur et le staff professionnel, sont excellentes. « Avec eux, nous allons dans la même direction pour le bien du club. Moi, je suis très heureux quand Olivier Dimet ou Stéphan Tartari m’appellent pour me dire qu’ils ont besoin de joueurs pour un match à Bordeaux. Je sais très bien que les joueurs ne vont pas jouer pendant 20 minutes. Certains ont parfois fait 0 présence. Mais ils vivent l’avant-match, l’échauffement. Ils sont confrontés aux exigences du haut niveau. J’ai des joueurs qui ont fait beaucoup d’entraînements avec la Magnus. C’est très bon pour eux », assure-t-il.
L’avenir de François Paquin c’est d’obtenir son diplôme. « Je vais passer mes derniers examens au mois de juin », dit-il, alors que depuis quelques semaines, il a repris une licence et rechaussé les patins. Il joue désormais avec la D3.
Claude Canellas