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Pour Bastien Lemaitre, la défaite à Grenoble mardi est frustrante mais pour lui il n’y a pas à paniquer. Les Boxers mènent encore 2-1 dans la série et un match est à jouer ce soir

Quelle analyse fais-tu de ce match ?

Bastien Lemaitre : « C’est très frustrant forcément de perdre 4-2 quand on a mené 2-0. On fait un bon premier tiers, on met deux buts et après on cadenasse derrière. Puis dans le deuxième tiers, ils savaient qu’en nous mettant la pression, ils allaient nous fatiguer et on n’a quasiment pas vu le jour. A la fin de ces deux tiers, c’était compliqué mais le score était de 2-2, et en soit tout restait à faire dans le troisième. Mais finalement on prend encore deux buts. On a joué à trois lignes quasiment tout le match. On a commencé a sentir de la fatigue, il y a eu peut-être un manque de lucidité et on le paie cash. »

Durant ce premier tiers et le début du deuxième, on avait l’impression qu’il n’y avait qu’une équipe sur la glace. Et quand ils ont marqué leur but en supériorité, le match s’est inversé.   

« C’est vrai qu’on est bien rentré dans le match. Après Grenoble a montré un autre visage, en jouant beaucoup plus physique, en étant hargneux. Est-ce que ça nous a sortis du match ? Peut-être un peu. On gagnait 2-0, et on savait qu’un petit but allait leur redonner l’espoir. Ils sont chez eux, ils avaient à cœur de réagir après les deux défaites chez nous. »

Avez-vous commencé à sentir un manque de jus dans le deuxième, sachant que vous avez joué plus de matchs qu’eux dans ces séries éliminatoires ?

« Sont-ils plus en forme que nous, sommes-nous fatigués ? Je n’en sais rien mais, sur le papier, on a joué plus de matchs et forcément ça tire dans les jambes, mais ce n’est pas une raison. Les séries, c’est dur et une place en finale ça se mérite. Même fatigués, il faut serrer les dents. En tout cas on va tout faire pour y arriver. »    

N’as-tu pas le sentiment d’avoir raté quelque chose sur ce match en n’ayant pas enfoncé un peu plus le clou quand cela était possible dans le premier tiers ? 

« Bien sûr qu’on aurait aimé revenir au vestiaire avec un avantage plus important mais déjà, mener 2-0 à Grenoble ce n’est pas rien. Et on sait que des matchs comme ça, c’est très serré, ça se joue sur les supériorités et les infériorités. On l’a encore vu sur ce match. Une supériorité, ça leur donne un but, ça leur redonne de l’espoir. On savait qu’il ne fallait pas leur donner grand-chose. Ils avaient le public avec eux, ils étaient chez eux. »

Vous menez 2-1 dans la série, peut-on dire qu’il n’y a pas péril en la demeure ?

« Une série, c’est long. Il n’y a pas de panique à avoir. On est déjà focus sur le match suivant ce mercredi. Il ne faut pas s’affoler, on sait qu’on est capable de les battre. On l’a déjà montré en saison régulière chez eux et en playoffs. »

Allez-vous aborder ce match 4 d’une certaine façon, en tenant compte des enseignements du match 3 ?

« Non, je pense qu’on va l’aborder de la même manière. On va sans doute faire un peu de vidéo pour voir ce qui s’est passé sur les buts. Faire quelques réglages, comment on peut trouver la faille en powerplay. Sinon, dans l’état d’esprit, ça va être la même chose. C’est une bataille, ça va être dur jusqu’au bout. »

Recueilli par Claude Canellas