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Baptiste Bruche savoure la qualification 4-1 face à Grenoble, et se projette aussi sur la finale face à Rouen, « meilleure équipe du championnat », où « nous irons pour gagner ! »

Es-tu fier de ce que vous avez fait ?

Baptiste Bruche : « Bien sûr que je suis fier, mais je ne le suis pas que maintenant, je suis fier de toute notre saison ! Au mois d’octobre, on était onzième. Après on s’est battu, on est remonté au fur et à mesure. A la première trêve on était remonté à la septième place, à la fin de la saison on était quatrième. On a eu une série contre Marseille incroyable qui s’est terminée en prolongation au match 7. Là, on élimine Grenoble en 5 matchs. Bien sûr que je suis fier, de l’équipe, du staff, du club, de tout le monde, des supporters. C’est fou ! »

Battre Grenoble 4-1 en demi-finale, beaucoup de gens en auraient rêvé…

« C’est sûr. On a vraiment tout donné. On a joué notre jeu, on a mené 2-0 chez nous. Chez eux, ils ont gagné le premier match. Ils avaient très bien joué. Là on a gagné les deux derniers. On a donné tout ce qu’on avait. Maintenant on a une semaine de repos avant d’attaquer Rouen. Mais il faut aussi donner du crédit à Grenoble. C’était une série très disputée. Les matchs étaient serrés à chaque fois. C’est une très grosse équipe et je suppose qu’ils rebondiront l’année prochaine. »

Et quelle est ton analyse de ce dernier match qui vous propulse en finale ?

« On avait un plan de match. On l’a suivi du début à la fin. A chaque fois, on a mené au score, on s’est fait rattraper. A la fin du deuxième tiers, on était à 2-2, c’est là où on voulait être. On voulait être à égalité. C’était un match sur la route, match décisif pour nous, match crucial pour eux. On a continué à jouer notre jeu, ça a payé. On a marqué encore, ils ont égalisé. On a marqué à nouveau. On a fait preuve d’un gros caractère et on a été récompensés par cette victoire, qui est méritée aussi même s’il faut donner du crédit à Grenoble qui a très bien joué. »

On a ressenti que vous aviez une certaine maîtrise de ce qu’il se passait…  

« On n’a pas eu beaucoup le palet. Grenoble l’a eu la majeure partie du temps. On le savait, c’est une équipe qui était menée 3-1 dans la série et avait besoin du palet, besoin d’attaquer, de marquer des buts. On savait que ça allait être dur. On a bien défendu, Quentin a fait un match incroyable. Franchement, il n’y a rien d’autre à dire. On s’est battu, on s’est sacrifié, on a bloqué des shoots, on a été bon en zone défensive. Oui, on prend 3 buts mais au final on en marque 4 et on gagne le match. »

Est-ce que dès le match terminé, vous avez commencé à penser à la finale ?

« Bien sûr qu’on pense à la finale. Parce qu’on écrit l’histoire du club. On ne sait pas dans combien de temps on va en rejouer une. J’espère le plus tôt possible. Mais pour l’instant on a celle de vendredi prochain à jouer. Il y a une partie de nous qui va profiter et une autre qui pense déjà à vendredi prochain. Ça va être disputé vendredi et samedi à Rouen. On sait que c’est la meilleure équipe du championnat et on n’y va pas juste pour être en finale, on n’y va pas juste pour être en finale, on y va pour gagner. Ça va être dur mais on va tout donner comme on l’a fait contre Grenoble. »

Recueilli par Claude Canellas

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L’œil du coach : Olivier Dimet

« Je ressens une grosse satisfaction et une grosse fierté de permettre aux Boxers d’atteindre leur première finale en Magnus de leur existence. J’avais dit que j’avais une bande de barjots en quarts de finale. Ils l’ont encore prouvé là face à une grosse équipe de Grenoble. On a livré des grosses batailles où on était souvent acculés en zone défensive mais on s’est battu, on a payé le prix pour aller chercher ces victoires et tout le mérite aux joueurs qui ont été extraordinaires.

« C’est clair qu’on a été sous pression mais sur nos occasions, on a été chirurgical. On a su mettre les buts au bon moment. Cette équipe a prouvé depuis un moment que c’est une vraie équipe, avec des joueurs qui jouent les uns pour les autres, avec beaucoup d’envie, beaucoup de cœur, et qui sont capables de faire de très belles choses.

« Quand on prend un peu de recul, on vient de battre Grenoble 4-1 en demi-finale. Je pense qu’on n’aurait pas imaginé ce scénario. On était rentré dans cette demi-finale avec de l’humilité mais aussi beaucoup d’ambition. On sait que les choses se font avec du travail, des efforts et de l’envie aussi. Après les quarts de finale, on avait cette volonté de ne pas se donner de limite et les joueurs sont récompensés de tous les efforts qu’ils ont faits.

« Ils ont été valeureux, solidaires autour de nos gardiens qui ont été incroyables durant cette série. On a su gérer les moments forts, on a fait le dos rond sur les moments faibles, on a été efficace sur nos supériorités numériques et sur nos infériorités sur l’ensemble de la série. C’est ce qui fait la différence à la fin.

« Il y a beaucoup de joie, beaucoup de satisfaction, mais on n’a rien gagné. On s’est engagé dans cette compétition en début d’année pour aller le plus loin possible. On a une finale à jouer, la première de l’histoire du club et on va tout faire pour challenger cette très belle équipe de Rouen qui est champion en titre, qui a gagné la saison régulière et on sait que c’est un très très gros morceau devant nous. Mais il faut qu’on y aille sans complexe. On va se donner le droit de rêver. On va y aller match par match.

« On a tout à gagner. A partir du moment où on avait passé les quarts de finale, on avait tout à gagner. On sait que ça va être difficile mais comme l’a été cette demi-finale face à Grenoble. 

« Il y a beaucoup de satisfaction, mais pas d’euphorie. On va préparer les prochaines batailles le plus sérieusement possible pour faire en sorte d’écrire l’histoire des Boxers ».

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UNE PREMIÈRE POUR LES BOXERS

En battant Grenoble 4-1 dans la série des demi-finales, les Boxers de Bordeaux se sont qualifiés pour la première finale dans l’élite de leur histoire, toutes compétitions confondues…

Depuis la création du club en tant qu’association en 1998, les Boxers de Bordeaux qui ont accédé à la Synerglace Ligue Magnus en 2015, avaient disputés deux demi-finales de championnat en 2016-2017 (2-4 contre Gap) et en 2017-2018 (3-4 contre Grenoble).

Ils avaient aussi joué trois demi-finales de Coupe de France (2-3 après prolongation contre Rouen en 2016-2017, 1-2 après prolongation contre Lyon, et 1-2 contre Angers en 2021-2022) et une demi-finale de la Coupe de la Ligue (3-2 et 2-5 contre Gap en 2015-2016).

Soit 6 demi-finales perdues.

Cette fois, c’était la bonne…