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Loïk Poudrier : « Je suis dégoûté ! »

Loïk Poudrier : « Je suis dégoûté ! »

Grosse déception de Loïk Poudrier après la défaite contre Rouen (3-5) ! Le capitaine regrette qu’après avoir mené 2-0, son équipe est tombée dans une certaine facilité. Il tire la sonnette d’alarme !

Quel est ton sentiment après cette défaite contre Rouen ?

Loïk Poudrier : « Je suis dégoûté. Dégoûté de la manière dont on a géré le match. On avait une avance de 2-0, on avait l’occasion de tuer le match ou de les mettre à 3 buts mais on ne l’a pas fait et ça s’est retourné contre nous. On n’a pas joué 60 minutes et on a le résultat qu’on mérite. »

Illustration of Ballon of Boxing Day with Army during the Top 14 match between Pau and Vannes at Stade du Hameau on December 28, 2024 in Pau, France. (Photo by Loic Cousin/Icon Sport)

Que s’est-il passé à 2-0 ? Etes-vous tombé dans la facilité ?

« Définitivement. Facilité dans tous les aspects. Je pense qu’on a changé notre style de jeu. On n’a pas joué le jeu qu’on avait fait dans le premier tiers où on suivait le plan de jeu à la lettre, où on patinait, on ‘forecheckait’. Et puis dans le deuxième tiers on a joué les mains en haut du guidon. C’est notre faute ! »

Et ensuite il y a ce début de troisième tiers où vous payez la note…

« Exactement. On sait que Rouen c’est une grosse équipe du championnat. Il faut jouer 60 minutes contre toutes les équipes et ce soir on ne l’a pas fait. On a laissé des occasions, ils les ont mis dedans. Après, c’est dur de revenir au score contre eux. »

Et pourtant c’était un match très important puisqu’ils sont revenus à 1 point derrière vous avec un match en moins…

« C’est ce qui est frustrant là-dedans. On avait tous les outils pour jouer ce match-là dans des bonnes conditions. On l’avait bien entamé mais on a ce défaut depuis quelques temps de ne pas jouer les matchs durant 60 minutes. »

Illustration of Ballon of Boxing Day with Army during the Top 14 match between Pau and Vannes at Stade du Hameau on December 28, 2024 in Pau, France. (Photo by Loic Cousin/Icon Sport)

Et en ce moment, vous n’arrivez pas à gagner contre les grosses équipes… 

« C’est exactement ça. Il faut se regarder dans le miroir, se poser des questions. On veut jouer le haut du tableau et il faut savoir jouer contre ces équipes-là. Ce sont des équipes qu’on va rencontrer dans les playoffs. Je suis dégoûté ! »

La solution se trouve dans le travail ?

« Oui, mais il faut travailler intelligemment. C’est travailler ensemble, les 5 joueurs et le gardien, de travailler les uns avec les autres, de rester proches sur la glace. C’est le système de jeu qu’on veut faire, mais c’est ce qu’on ne fait pas depuis quelques temps et on le paye cash. Il faut qu’on apprenne vite parce que les playoffs arrivent bientôt. »

Vendredi, vous vous déplacez à Cergy qui après une série de 5 défaites vient de s’imposer à Amiens aux tirs au but. Est-ce un match qui peut servir à se remettre sur les rails ?

« Honnêtement, tous les matchs sont importants. On ne peut prendre aucun match à la légère. Cergy, ils sont très bons à domicile. C’est toujours très dur d’aller là-bas. Il faut changer de visage. On ne peut pas jouer comme ça éternellement parce que sinon, on n’atteindra pas l’objectif qu’on s’est donné. »

Recueilli par Claude Canellas

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L’œil du coach : Olivier Dimet

« C’est une grosse déception car on avait à cœur d’offrir une victoire à notre public pour cette fin d’année contre une grosse équipe. On entame bien le match. On fait 20 grosses premières minutes mais un match de hockey, c’est 60 minutes. Si à 2-0 on pensait que c’était fini… En tout cas je les avais avertis à la fin du premier tiers que Rouen c’est Rouen et qu’ils allaient certainement réagir par rapport à la première période. Ça n’a pas manqué. On est devenus soft sur cette deuxième période. Ce soir notre powerplay nous coûte cher. Parce qu’on n’a pas su tuer le match et on offre un but qui permet justement à Rouen de prendre le large. 

« Aujourd’hui, on n’a pas des tueurs. Si on pensait qu’être troisièmes ça allait se faire facilement, on a la preuve aujourd’hui qu’il va falloir encore batailler fort. Il va falloir travailler beaucoup plus fort aux entraînements parce que certains aujourd’hui ne sont pas au niveau. On ne va pas se mentir. Certains sont là pour faire la différence et ils ne la font pas. C’est un travail collectif avant toute chose. On va tous se remettre en question. Le staff, les joueurs, et on va, j’espère, attaquer 2025 avec un autre état d’esprit.

« Il faut une remise en question. Aujourd’hui, nos difficultés ont été mises en lumière mais ce n’est d’aujourd’hui que c’est comme ça. Ça fait plusieurs matchs où on n’est pas constants, où on a du mal à faire 60 minutes pleines, où on a des occasions mais on ne tue pas les matchs. Et face à une équipe comme Rouen ça ne pardonne pas. On va passer le 31 décembre et après on va vraiment se remettre au travail parce que sinon on aura beaucoup de regrets à la fin de l’année. Notre plus gros adversaire c’est nous-mêmes aujourd’hui. Faisons en sorte que dans la dernière partie de la saison et dans les playoffs on ait un autre visage, en tout cas celui qu’on est capables d’avoir, celui qu’on a eu pendant 20 minutes au premier tiers contre Rouen. »